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À Réticule, chaque fois qu'on lance un appel à textes, on ne sait pas trop à quoi s'attendre, et au delà des traitements évidents de la thématique proposée, ce sont ceux qui sortent du lot qui nous intéressent le plus. Cette fois-ci, le sujet était un peu aride, mais les cinq auteurs sélectionnés ont su en sortir des nouvelles originales et fun.
Au pire on mourra
Arnaud Gabriel

Les pensées désabusées d'un actif-citadin. Un anonyme qui pourrait être beaucoup de personnes où noirceur, cynisme, résignation et espoir se mêlent. Un questionnement sur la fabrique de l'inutile que devient la ville et le dogme absolu du travail.

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Bien écrit, pertinent dans ses observations, désabusé et drôle (ce qui est rare et doit être signalé)
L'Agence
Florian Orazy

 
Louis est inscrit à l'Agence, une sorte de Pôle-Emploi du futur (proche) où l'on promet à tous les chômeurs un suivi individualisé, des conseillers/ères toujours disponibles et de retrouver un travail en quelques jours à peine. Cerise sur le gâteau, l'Agence matche même les personnalités, garantissant au demandeur d'emploi un environnement humain agréable, entouré de collègues avec qui il s'entendra. A moins que cela soit trop beau pour être vrai ?
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Original, inventif, inquiétant et mystérieux. Une lecture qui vaut le détour. Deuxième publication de Florian dans Réticule après sa nouvelle dans le numéro #1 sur L'Effondrement : Les Bienheureuses
L'avaleur de temps
Gérard Grenier

Un homme se souvient. Il s'est toujours senti étranger au monde du travail par manque d'enthousiasme, par manque de volonté de se donner les moyens d'occuper un emploi choisi par passion. Il finira placardisé , c'est le moins qu'on puisse dire.

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Une nouvelle très bien écrite, avec une bonne progression et une évolution du personnage intriguante.
Une femme s'affirme contre la tyrannie normale de Pôle Emploi et de ses injonctions à être      « productive ».
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L'auteur décrit une situation, en somme toute, assez commune pour beaucoup de gens, mais elle la transcrit avec l'acuité de ses mots justement choisis.

Où l’on voit que ruminer sa rancœur peut quelque fois mener quelque part.

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Texte fort sympathique au style original, et surtout porteur d'une vision optimiste (ce qui est rare par les temps qui court)
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Numéros précédents :
Réticule #2 : Femmes fortes
Réticule #1 : L'Effondrement
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Appel à textes
Réticule #4
Thème : Manifeste(s) !
Réticule vous offre une tribune pour écrire un manifeste sur un thème qui vous est cher. Politique, esthétique, ou carrément absurde, peu importe, pourvu que le propos soit original et inventif.
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