par Luttes Queer Vaud
Le
17 mai 1990, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
retirait l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Les
transidentités n’ont été retirées de cette même liste que le
27 mai 2019, soit il y a un an. Cela fait donc seulement trente ans que les personnes homosexuelles ou bisexuelles ne sont officiellement plus considéré·e·x·s comme malades et cela sans parler des transidentités !
Nous, personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, manquons encore beaucoup de visibilité et de droits. Il reste encore un long chemin à parcourir dans le but d’en finir avec toutes les violences physiques, morales ou symboliques liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre.
En 2020, les
personnes issues des communautés LGBTQIA+ (lesbiennes, gays, bi·e·x·s, trans*, intersexes, queer, asexuel·le·x·s et pansexuel·le·x·s) sont
toujours discriminées de manière violente sur tous les continents. Dans certains pays, elles risquent la peine de mort ou la détention à perpétuité. Une recrudescence de propos ouvertement anti-gays et anti-féministes par des mouvements réactionnaires est observée dans certaines régions.
Pour les
personnes trans*, malgré les quelques avancées, on constate toujours une
invisibilisation et une non-reconnaissance de ces identités à tous les niveaux. Ceci engendre notamment des
parcours de transition pathologisant et traumatisant ainsi qu’une
vulnérabilité accrue notamment face aux violences de genre, à la maltraitance administrative ou à l’accès au soin.
En Suisse, la population a accepté le 9 février dernier d’élargir le champ d’application de la norme antiraciste à toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle. Mais
les discriminations, tant légales que sociétales, sont encore nombreuses. Mariage, accès à la parentalité, égalité de traitement face aux assurances sociales,
les couples homosexuels ne bénéficient pas des mêmes droits que les couples hétérosexuels.
En ce qui concerne les
transidentités, le constat est
encore plus alarmant. L’extension de la norme antiraciste ne s’applique pas à la transphobie, l’identité de genre étant jugée comme une notion “trop floue”. En raison de leur visibilité à bien des égards non conforme à la norme sociétale,
les personnes trans* font plus facilement face à des conditions de vie précaires, et le taux de chômage au sein de la population trans* est près de cinq fois supérieur à la moyenne suisse.
En ce 17 mai 2020, il est plus qu’important de rappeler que la lutte contre l’homophobie et la transphobie est une lutte de tous les jours pour les personnes concerné·e·x·s. Nous sommes libres de nos orientations sexuelles et de nos identités de genre ; elles nous appartiennent !
En tant que féministes, nous dénonçons ce système cis-hétéro-patriarcal qui nous oppresse ! Le féminisme et les luttes contre le sexisme, le racisme, l’homophobie et la transphobie vont de pair. C’est par le soutien de l’ensemble de la société que nous pourrons faire avancer les choses.
Tous·te·x·s ensemble le 17 mai,
ne lâchons rien !