Assemblée universitaire
Dominic Arsenault, 2e vice-président, a fait un bref compte rendu de deux de ses interventions à l'Assemblée universitaire du 20 septembre et qui sont d'intérêt pour le Conseil. Pendant la période de questions et discussions sur la pandémie COVID-19, il a posé une question en relatant le cas d'un collègue qui devait se déplacer à l'international pour un colloque en octobre et à qui la direction de son département interdisait de prévoir un cours à distance pendant son absence, en refusant l’idée de l'enregistrement d’une capsule vidéo à regarder librement par les étudiants et demandant de justifier l'importance de ce colloque. Dominic Arsenault a demandé d’où venaient ces contrôles tatillons et souligné que l'Université demande en plus qu'on signe un formulaire de désengagement pour de tels déplacements, en déclarant accepter les risques (y compris les frais qui résulteraient de fermetures de liaisons aériennes) et en reconnaissant que c'est une décision personnelle, alors que le rayonnement et la recherche font partie de la tâche professorale. Le recteur a répondu qu'il était malheureux de voir un cas isolé comme celui-là, mais qu'il ne relève pas d'une directive, et que les gestionnaires devraient normalement traiter de telles demandes comme cela se faisait avant la pandémie. Selon les informations reçues de nos membres, il ne semble toutefois pas que ce soit un cas isolé.
Dans un deuxième temps, Dominic Arsenault a relaté qu'on apprenait dans des journaux la semaine dernière qu'une rencontre entre la ministre de l'Enseignement supérieur et les recteurs et rectrices des universités du Québec avait eu lieu en juin dernier et qu'il serait question d'initiatives de financement ciblé pour encourager les étudiant·e·s à s'inscrire à des programmes dits « payants », particulièrement ceux portant sur l'intelligence artificielle et le génie. Or, une note de recherche de la FQPPU montrait en novembre 2019 que la révision des codes CAFF (financement des programmes par famille disciplinaire) avait affecté les effectifs étudiants, causant une baisse pour les programmes de sciences humaines et une hausse pour les programmes de génie. Autrement dit, une initiative de financement ciblé entraîne des modifications de comportement des institutions et produit des effets sur les autres domaines d'étude. Il a été demandé au recteur de défendre toutes les disciplines de l'université et de s'assurer qu'une telle initiative ne vienne pas perturber l'écosystème de l'UdeM. Le recteur a dit partager ce désir de soutenir l’ensemble des disciplines et être sensible aux effets dangereux des reconfigurations des modalités de financement des disciplines dans une perspective instrumentaliste.
Jean-Sébastien Fallu, secrétaire du SGPUM, a aussi relaté une information qui avait été portée à l’attention du SGPUM et qui a été validée par le vice-recteur à l'administration et aux finances, Éric Filteau, à l’effet que la consigne est donnée aux étudiants de consommer de la nourriture dans les salles de classe entre les cours afin de pallier le manque d’espace. Cela serait inévitable avec les différents chantiers, notamment la réfection de la Place Laurentienne, et le deviendra davantage à mesure que le temps froid s’installera. J.-S. Fallu a souligné les risques inhérents et préoccupants à une telle consigne.
L’Exécutif a enfin rappelé que les séances de l’Assemblée universitaire, où sont discutés des enjeux institutionnels majeurs, sont publiques et qu’il est possible d’y assister. Les séances se tenant par vidéoconférence depuis le début de la pandémie, celles-ci peuvent être visionnées en direct sur YouTube. L’Exécutif invite tout membre intéressé·e à écrire au SGPUM pour obtenir les informations requises pour visionner les séances.
Départs et nominations (institutionnelles et syndicales)
Audrey Laplante, présidente, informe le Conseil qu’Édith Dubé, conseillère syndicale du SGPUM embauchée en août 2020, a quitté son poste pour retourner occuper celui duquel elle était en congé sans solde. Un processus de recrutement est en cours. D’ici à ce qu’une nouvelle personne soit recrutée, il est possible qu’il y ait des retards dans les réponses du syndicat aux demandes des membres, mais les demandes urgentes seront priorisées et traitées promptement.
Audrey Laplante a également informé le Conseil de la démission de Michel Coutu au sein de l’Exécutif. Le SGPUM peut toutefois continuer de compter sur son engagement puisqu’il demeure très impliqué dans les activités du SGPUM, notamment dans le dossier du régime de retraite. La présidente l’a remercié très chaleureusement pour son dévouement et son implication dans l’Exécutif depuis plus de deux ans.
Trois nominations au sein des instances du SGPUM ont par ailleurs été faites et adoptées à l’unanimité par le Conseil. D’abord, celle de Sébastien Rioux (professeur agrégé, Département de géographie) pour combler le poste laissé vacant par le départ de M. Coutu en tant que membre de l’Exécutif. Ensuite, Jean-Sébastien Fallu (secrétaire et professeur agrégé, École de psychoéducation) et Alexandre Beaupré-Lavallée (professeur agrégé, Département d'administration et fondements de l'éducation) ont été respectivement réélus aux postes de Président et Président substitut des délibérations du Conseil syndical.
Jean-Sébastien Fallu a informé les membres que pour combler les postes dans les autres comités syndicaux, il a été convenu de laisser le temps aux unités d’élire leurs délégué·e·s. et que des rencontres ont eu lieu au cours de l’été afin de poursuivre les travaux de réflexion sur les recommandations de l’Exécutif aux instances.
Enfin, Fasal Kanouté, première vice-présidente, a aussi souligné deux nominations institutionnelles récentes. Le vice-rectorat aux ressources humaines et aux affaires professorales a nommé une conseillère spéciale responsable du dossier de valorisation de la carrière professorale. Il s'agit de Nadia Desbiens, professeure titulaire au Département de psychopédagogie et d’andragogie de la Faculté des sciences de l’éducation. Le secrétariat général a aussi nommé Françoise Armand secrétaire générale associée responsable du chantier Équité, Diversité, Inclusion (EDI). Elle est professeure titulaire au Département de didactique de la même Faculté. Le SGPUM pense que les profils des deux personnes nommées (expertise et cheminement en carrière) font espérer que les mandats qui leur sont confiés seront bien menés et réitère sa demande d'être consulté pour toute initiative qui a des incidences sur les conditions de travail du corps professoral.
Conditions de travail et pandémie
Audrey Laplante a informé le Conseil des derniers développements concernant l’objet en rubrique. Suite à l’Assemblée générale extraordinaire du 1er septembre où deux résolutions liées à la rentrée 2021 ont été adoptées à l’unanimité, l’Exécutif a tout mis en œuvre pour diffuser ces résolutions. La présidente a accordé trois entrevues. Deux ont fait l’objet d’articles, dans Le Devoir puis sur le site de Radio-Canada, et l’autre a été diffusée le 17 septembre à l’émission Quartier libre sur les ondes de CISM. D’autres actions sont prévues pour faire connaître la position de l’Assemblée générale dans la sphère publique.
Par ailleurs, Audrey Laplante a informé le Conseil que la direction de l’Université n’a pas interpelé le SGPUM suite à l’adoption de ces résolutions. Elle s’est donc adressée au recteur afin de solliciter une rencontre pour discuter de ces résolutions. Cette rencontre a été prévue pour le jeudi 23 septembre.
Jean-Sébastien Fallu a pour sa part fait un compte rendu de la réunion du Comité de mobilisation s’étant tenue le vendredi 10 septembre dernier et visant à identifier des moyens d’action à proposer au Conseil syndical tel que ce dernier l’en avait mandaté. Plusieurs propositions ont été faites et envisagées. Le Comité de mobilisation propose une escalade des moyens d’action, en commençant par la conception d’une bannière avec un slogan qui pourra être intégré à la signature des courriels des membres.
Les membres du Conseil ont ensuite échangé sur les différentes propositions de slogan et en ont proposé d’autres. Les membres ont été invités à écrire au SGPUM avant le lundi 20 septembre à 17h s’ils avaient d’autres propositions, après quoi l’Exécutif trancherait et proposerait une telle bannière aux membres.
Enfin, à la lumière des situations problématiques ayant été signalées au SGPUM et suite aux réponses obtenues de la part du recteur en Assemblée universitaire à ce sujet, l’Exécutif a proposé une résolution au sujet de l’encadrement des déplacements internationaux des professeur·e·s.
Après quelques amendements, les membres du Conseil ont délibéré et adopté à l’unanimité la résolution suivante :
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